Après une vie professionnelle dans l’enseignement, cette Tulliste quitte l’école Turgot et va animer pendant un temps la Galerie du Trech et ainsi rencontrer des artistes.
De ces rencontres naît le plaisir de poursuivre son désir d’expression dont elle trouve en la peinture le plus formidable instrument.
Elle fait ses premières gammes en suivant les cours organisés d’abord par la commune Libre du Trech, ensuite par le Cercle Laïque Tulliste. Ils sont animés par des professeurs d’arts plastiques ou des artistes.
Elle pratique alors les disciplines du dessin, du paste, de la peinture à l’huile. Puis elle s’oriente vers une recherche d’expérimentation des matériaux et des techniques. Son inventaire se construit d’abord en partant de son intérêt pour le règne végétal puis évoluer vers l’utilisation de vieux papiers.
Triste destinée que celle des vielles revues, vieilles lettres, écriture de notaire, facture, papiers d’emballage, partions de musique qui finissent généralement dans les greniers ou les containers. Grâce à elle, des fragments échappent à ce destin. Entre ses mains, ils sont déchirés, jaunis, peints, découpés et collés au gré de son imagination.
D’autres papiers sont transformés par l’emploi de différentes techniques : monotypes, dessins, pochoirs, empreinte, le tout réhaussé de glacis. Couchés sur un support, tous ces éléments hétérogènes, en alliant fantaisies de matières et plaisir de la construction participent à une dimension poétique de la récupération.